mercredi 7 mars 2007

l'ennemi commun

Avant-hier, alors que j'allait à une expo d'art (on s'en fout c'est juste pour foutre un contexte), je passe devant une bande de 5-6 gosses agés d'environ 11ans selon moi. Ils étaient en train de s'agresser oralement et étaient loin de se faire des cadeaux, surtout pour leur âge... J'ai pas fait 10 mètres après les avoir passés que je sens dans mon dos qu'ils commencent à se tapper dessus. Je me retourne , fait demi-tour sépare les deux gosses qui se battaient (les autres regardaient ayant visiblement un penchant pour l'un des deux combattants), j'essais de leur expliquer que ça les mènera à rien, qu'il y a surement d'autres alternatives, etc...(ça fait discours moralisateur mais à leur âge pour être sur qu'ils comprennent il valait mieux faire simple). Après avoir plusieurs fois rejeté la faute sur un autre ( ils semblaient tout d'un coup moins fiers de leur rôle joué dans le conflit...), et lancé des "c'est lui qui a commencé" (vous voyez le genre), ils semblent un peu plus captivés par une de mes propositions : "vous avez pas un ballon pour faire un foot ensemble, au lieu de vous tapper dessus?" et l'un de me fait : "il est coincé en haut"(me désigant un balcon)"la vielle veut pas nous le rendre!". Je leur dit qu'ils ont qu'à aller frapper à la porte pour demander bien aimablement (plûtot que de prendre une échelle dans cette rue en pente comme l'un d'eux suggérait) mais ils me répondent qu'ils se font engueuler à chaque fois. Et après avoir écouté d'une oreille légère mon message de tolérance minimum envers les vieux un peu "anti-jeunes", ils commençaient tous ensemble à médire de la "vieille" en lui atttribuant toutes les sortes de défauts possibles...
Le groupe était ressoudé, j'avais réussi, au moins pour un moment, à éviter le massacre.
( mais j'ai peut-être tué une grand-mère...)

10 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai l'impression en parcourant votre site qu'une fois votre réflexion terminée sur un sujet, vous la considérez comme la plus valable et n'en doutez plus, et il serait regrettable que cette impression soit vrai.
Ne pensez vous pas que laisser ces enfants résoudrent d'eux-mêmes leur problème est le meilleur moyen pour eux de progresser? Nos propres erreurs sont plus profitables que les erreurs que l'on évite à travers la raison d'un autre. N'avez-vous donc pas agit plus pour vous-même que pour eux? Car vous êtes celui à qui l'expérience a été la plus profitable.

Brice a dit…

votre objection est très interressante.Je suis d'accord avec vous sur plusieurs points :
tout d'abord les erreurs servent à progresser et résoudre seul ses problèmes est très constructif.
deuxièmement, il est vrai que l'expèrience peut être perçue comme profitable pour moi dans le sens où j'ai agis, faisant ainsi parti de la situation.
Cependant je n'avait pas l'intention de laisser la violence de certains défigurer un enfant.les erreurs sont certes profitables mais lorsque les conséquences sont trop importantes, il est parfois trop tard pour tirer profit des enseignements de l'expèrience. De plus je n'ai pas la prétention de considérer ma réflexion comme "la plus valable".Ma réflexion n'est jamis terminée comme vous semblez le croire, et mon avis se construit au cours de discussions avec d'autres personnes.je ne reste donc pas fixé sur une position strictement personnelle.
Enfin, je relate des faits, impressons, sentiments, et bien sur réflexion. Pour ma part, je peut avoir plusieurs avis sur un même sujet en en exposant qu'un seul. voila pourquoi, l'"encyclopédie" que je tente de constituer(si vou êtes aller y faire un tour) est subjective. Je n'ai jamais prétendu détenir la vérité.

Anonyme a dit…

Votre réponse clarifie le but de ce site internet.
Je ne critique pas votre réaction en elle-même (j'aurais propablement réagit de la même façon sur le vif) mais avec plus de recul, peut-être que l'intervention n'est pas la meilleur chose, une bagare d'enfants n'ayant jamais défigurée personne dans la grande majorité des cas.
Mais élargissons un peu le sujet, voulez-vous?
A partir du moment où l'on intervient, même dans une atitude louable, on fait penché la situation vers ce que l'on juge meilleur. De quel droit peut-on user de son inteligence pour influencer l'autre?
Dernier point, si l'ennemi commun n'était pas present sous quelques formes que ce soit, les hommes pouraient-ils s'aimaient? Et si non, est-ce de l'amour, ou la peur de la solitude?

(j'espère ne pas vous ennuyer avec mes reflexions, et je comprendrais bien si vous n'avez pas le temps d'y répondre.)

Brice a dit…

N'étant pas un potentiel dieux et étant énormément loin de sa perfection , je peorte un jugement comme chaque Homme et ne peut m'empêcher d'être subjectif. Il est légitime de penser que ce que je penser être le mons mal ne l'est pas,mais c'est un autre avis qui est emis donc aussi criticable. Je me pose cette question que Sartre considérait comme fondamentale : "et si tou le monde faisait comme moi?" et je me dis que laisser libre cours à la violence, c'est réduire l'égalité des chances, voila d'où je tire mon droit.ce n'est pas un argument c'est une motivation et je vous l'accorde, je me cré un "droit" critcable. Je pense que l'ennemi commun n'est qu'une simple forme de but commun et qu'il nait de désaccords dus à la diversité permise par la pensée humaine. Un but commun autre comme l'anarchie, le peuplement de l'espace(ce ne sont évidemment que des exemples à titre in dicatif...)pourraient à terme servir à unir les hommes. L'Homme vit en société,
la solitude nuit à sa survie,et en un sens, son développement. L'amour, considéré comme sentiment "primitf" est, seul, potentiel créateur de violence...Je pencherai donc pour un désir de rassemblement par l'art notemment.
Vos reflexions sont très interressantes et ne m'ennuient pas du tout. continuez si vous le voulez à poster des commentaires cette discussion me semble constructive...
Je répondrai dès mon retour sur internet.(peut-être demain...)
bonne soirée et merci pour vos remarques.

Anonyme a dit…

Ce que je voulais dire, c'est que la violence, la haine, est un facteur que l'on ne peut pas banir de l'espèce humaine, sous quelques formes de rassemblements qui soit, l'art y comprit. On peut refouler ce sentiment, certes, on peut le cacher, le combattre, le refouler dans son subconcient, mais il est toujours là. Le laisser s'exprimer sous certaines formes (par exemple, une bagare entre enfants) est le meilleur moyen de l'apréhender, de le comprendre et à terme de le maitriser et de le limiter. On pourait prendre par exemple certaines musiques violentes accompagnées de danses brutales, qui recontrent un certain succès et où il règne pourtant souvent une forme developpée de fratérnité.
Autre chose, vous parlez d'égalité des chances. Mais est-ce souhaitable? Apres tout, nos eventuels talents forment notre identité propre et participe à la diversité du monde, même si elles peuvent en favoriser certains de façon injuste. Viser l'égalité des chances revient à chercher à diminuer et la diversité du monde, et la liberté humaine...

Et pour recadrer avec le thème de votre article, cherchez à intervenir comme vous l'avez fait est suivre une morale chrétienne facile d'accès et à priori juste, mais qui ne me semble pas la plus adaptée dans la plupart des situations (encore une fois, je prend votre cas personnel à titre d'exemple, j'espere que vous ne vous en formaliserez pas.)
Pour ma part, je pense que la richesse d'un monde ne peut que se baser sur une série d'inégalités .
Il évident que certaines inégalités sont innacceptables, mais j'essaye avant tout de montrer qu'un juste millieu a de trop grandes chances d'être inhumain...

Brice a dit…

la diversité n'est pas forcément un facteur d'inégalité. De plus, un juste milieu, dans le sens ou je l'utilise signifie des inégalités ponctuelles qui ne sombrent pas dans les extrêmes.
Pour ce qui est de la violence, je pense qu'il est possible de s'en détacher et crois en ce travail que font par exemple des moines bouddhistes. Pour eclaicir ma pensée, je citerai quelquechose que j'ai lu:
0:rien
1:minéral
2:végétal
3:animal
4:homme primitf
5:homme actuel
6:homme spirituel
7:ange
8:dieu
9:?
Au premier abord, certains aspects de cette citation peuvent paraitre amusants, mais je considère que certains Hommes comme ces moines comme de "niveau 6".
Pratiquant moi-même ces musiques violentes et danses brutales (punk, metal, pogos...) je considère qu'une partie de l'art me sert a me décharger de la violence plûtot qu'à la canaliser. Et c'est fraternellement que je me vide de cette violence, en société( certes plus réduite que celle de tous les jours).
Mais c'est cette certaines utilistaions de la violence qui ne me semblent pas justes. Pas justes car c'est user d'un droit qui est enlevé à un sembleble à travers l' acte violent. Je suis totalement pour la liberté d'expression en touts sens su terme,mais sans monopole extrême, et sans nuisance à cette liberté.
De plus, (je sui athé)je ne soutient aucunement la morale simpliste chrétienne et même si quelque part, on on peut éventuellement considérer que mon résultat a une forme chrétienne, le fond en est plus éloigné.
Si la richesse est diversité, alors chacun doit pouvoir s'exprimer en toute liberté pour y contribuer.

Anonyme a dit…

Je ne comprends pas vraiment cette histoire de classification, ni ce que vous sous-entendez de diffèrences entre homme primitif, actuel et spirituel. Quand à ange et dieu, encore moins...
J'ai moi aussi lu Weber, mais ces livres sont avant tout des romans de science-fiction, ayant une certaine porté philosophique, mais mettant quand même l'imagination et le récit au premier plan. Je ne vois pas l'interêt de le citer ici.

Je connais malheuresement bien peu de moines boudhistes et je ne sais pas si ils sont habités par une certaine forme de violence, mais dans le steréotype du sage au crane rasé que vous utilisez, admetons qu'il est tout à fait possible de se défaire de cette violence.
En quoi un homme sans pulsions (violentes ou non) devient spirituel? Votre idée de la spiritualité est une idée toute faite. En quoi un coup de poing ne serait-il pas spirituel?
Je ne developperais pas ce point car il semble apparament que nous ne sommes pas fixé sur la même définition du mot spirituel. Je voyais un homme spirituel comme étant capable de se détacher de lui-même et agir dans un objectif le dépassant, et de ce fait, de voir la vie comme accessible à la compréhension, et non pas comme un mouvement insaissible dont on tire le maximum à tort et à travers. C'est un peu comme vivre un jeu...

Autre point: la violence est l'acte d'utiliser sa force physique pour forcer quelqu'un d'autre.
Je ne pense donc pas qu'un "pogo" ou un groupe de heavy métal soit violent, c'est en faite un sentiment différent, une certaine "rage de vivre", une envie d'exister bestialement, pleinement.

Et quand à votre acte en lui-même envers ces jeunes, il a pour but de limiter une violence que vous qualifirez probablement d'"injuste". Mais vous ne canalisez pas cette violence, vous ne la laisser pas se décharger, vous la détourner simplement, et ralentisser son expression. Bien sur, vous n'etes pas dieu (et heureusement), et il était impossible de leur enlever cette violence par un tour de magie.
La liberté d'expression réduit la qualité d'expression. Regardez les médias: tout le monde parle pour rien dire, et ne parlent que de choses d'un degré de futilité impressionant (stars, ect...). Une dictature crée un ennemi commum, et les informations passant le filtre de la censure ont une substance réel, un interêt. Censurer, c'est laisser les gens ayant véritablement envie de diffuser des idées, étant véritablement épris de liberté s'exprimer, et empèche les gens de parler pour être vue.

Brice a dit…

Nous semblons tout a fait d'accord sur beaucoup de choses mais les définitions des mots que nous employons ne sont pas toujours les mêmes. Je considère personnellement la vie comme un jeu, et ne croie pas que l'humanité ait un but précis et inévitable.
L'image partiellement "négative" que vous avez de la liberté d'expression vient de l'usage qui en est fait. A mon avis, la censure doit être personnelle et pas "étatique", pas une censure qui régit tout le monde de la même manière. C'est à dire, je parle de ce je crois réellement "connaître", pour être constructif, et ne parle ps de ce que je ne connais pas, pour ne pas créer un surplus d'informations, ffaçant l'information de qualité.
la liberté, ce n'est pas faire ce qu'on veut.
quand à la baggare entre enfants, que celui étant sujet à des accès de violence se défoule sur un sac de frappe, ou sur un autre enfant dans son cas, en laissant tranquille l'autre qui n'avait pas du tout envie de se battre.
Afin de peut-être mieux vous "connaître", pourriez vous éventullement m'indiquer votre âge, profession, voire loisirs, etc..(si vous le voulez...)

Anonyme a dit…

Votre idée d'auto-censure ne s'applique pas à en juger par l'utilisation qui en est majoritairement faite. Apres, chacun écoute qui il veut, mais personne ne donne véritablement un avis. Il y a finalement trés peu de personne capable d'émettre un avis sans tenir compte (ou presque) de tout ce qu'on leur a appris jusqu'alors, sans tenir compte de l'avis personnel du voisin. La plupart des avis sont émis avec un but, sans détachement. Prenons l'exemple des émissions où il y a débat. Un avis énoncé là est tout sauf personnel, l'avis n'étant pas venu d'une reflexion sans apriori, mais d'un apriori réfléchit... La censure n'est certes pas la solution, mais liberté d'expression ou pas, je ne vois pas en quoi celà changera quelque chose dans le fond. Le problème n'a jamais été le système, la société, mais les hommes. Rousseau disait que l'homme est juste, et que la société le pervertit. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour ma part, je ne suis pas d'accord, car c'est l'homme qui crée la société.

Quand à qui je suis, je pourais tres bien vous dire que j'ai 39ans, que je suis professeur de français, et que j'aime lire, écouter de la musique (principalement classique, mais aussi, quelque fois, mes vieux disque de punl-rock...).
Mais je pourais aussi vous dire que j'ai 18 ans, que je suis encore au lycée et que je passe la plupart de mon temps à ne rien faire en écoutant du métal.
Mais je préfere laisse le doute, c'est mieux.

Brice a dit…

Certes la société est faite des hommes, mais aussi de leurs intéractions, et ce nest pas négligeable, surtout que ces intéractions traduisent directement la passivité des gens.Je trouve personnellement dommage que l'auto-censure ne soit pas appliquée...
Beaucoup semblent se complaire dans le pré-maché, et sabrutissent volontiers devant la sous culture de masse.